Bon, j'espère que vous aimez lire, voici des informations que j'ai rassemblées grâce à plusieurs site.
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- Comment une musique peut-elle être progressive ?Le terme « progressif » a été pour la première fois associé au rock à la fin des années 1960, avec l’apparition de groupes tels que Yes, Genesis, Moody Blues, Gentle Giant ou King Crimson… Il reflétait alors, et pour beaucoup encore aujourd’hui, une volonté de dépasser le cadre du rock traditionnel afin de susciter chez l’auditeur des émotions plus intenses et variées, par des moyens complexes et/ou novateurs : élargissement de l’espace mélodique et du spectre sonore, utilisation de rythmes variés souvent asymétriques, liberté d’expression verbale – hors du format couplet-refrain, le tout étant propice à la création d’ambiances et à leur progression. Le terme "progressif" contient les notions de progrès, d'innovation, d'avancée... Appliqué à la musique, celà donne tout ce qui fait évoluer, révolutionne, innove, aussi bien sur le fond que sur la forme. On va donc rencontrer de nouvelles structures musicales, mais aussi de nouvelles associations d'instruments (guitares électriques + flute traversière par exemple) et même de nouveaux instruments (le synthé).
- Deux questions intéressantes- Le rock progressif est-il moribond maintenant ? NON
Après avoir connu une forte popularité, notamment en France avec Ange (le plus grand nombre d’albums vendus par un groupe français à ce jour !), le rock progressif a certes été balayé par la vague punk et reste, depuis le début des années 80, quasiment absent des médias. Il est pourtant loin d’être mort ! Il a non seulement perduré mais s’est diversifié dans d’autres genres. D’où le terme générique : « musiques progressives ».On peut simplement dire que le prog', comme l'ensemble de la musique, est en constante évolution. Dire que le prog' est mort ne veut rien dire non plus. Certains pilliers tels Genesis ou King Crimson ont disparu, mais d'autres ont rejoint ou rejoindront le mouvement.
- "Rythmes asymétriques, créations d’ambiances...", Progressif ne voudrait-il pas simplement dire "Prise de tête" ? OUI ET NON
Le genre est moins facile d’accès que la pop et la variété, mais de nombreuses portes d’entrée existent. Ne pas confondre avec la musique contemporaine, où la complexité est presque une fin en soi !
Stucture musicaleAu niveau de la structure musicale, le prog' va allier de grandes et majestueuses envolées lyriques empruntées à la musique classique à la puissance et l'énergie du rock. On va aussi y rencontrer la complexité des arrangements, la virtuosité des musiciens. Les compositions ne respectent aucun schéma standard et dans un même morceau (on ne parle plus de chanson) on rencontre une alternance de passages lents, rapides, avec ou sans texte, et de longs solos instrumentaux (claviers ou guitare). Faire rentrer tout ceci dans 3 ou 4 minutes étant impossible, les morceaux de prog vont généralement de 6 à 20 minutes. A l'origine, la limite des 20 minutes était donnée par le support vinyl, et aujourd'hui on peut trouver des morceaux dépassant la demi-heure...
Les textesAu niveau des textes, là encore le prog' se démarque du reste de la production musicale. C'est vrai qu'Elvis ou les Stones n'ont pas développés 36 thèmes dans leurs chansons. Sorti de "my baby m'a quitté", ou "my baby t'en va pas" et de "my baby je t'ai dans la peau", ça ne parle pas de grand chose d'autre... Et puis de toute façon le but du rock n'a jamais été de faire du littéraire. Le rock est un mode de rebellion, un style de révolte. Les rockers sont des bads boys, des petits teigneux qu'on ne voudrait pas comme gendres.
A l'inverse, le prog' n'est pas une musique de révolte. A la base, on va rencontrer divers thèmes issus en majorité de la littérature: science-fiction, mythologie, fantastique ou encore des textes et poèmes du moyen-âge. Le prog' a un côté théatral, et l'image y joue un trés grand rôle. Les pochettes d'albums ne sont pas de simples photos montrant les artistes, mais souvent des dessins (tableaux) issus des mêmes thèmes que les textes.
Tentative de définition de manière plus théoriqueLe moins que l’on puisse dire est qu’il est difficile de donner une définition exacte des musiques progressives. Essayons donc de comprendre grâce au dictionnaire (Le Petit Larousse) :
Rock, n.m.: musique de danse très populaire à tendance vocale, née aux Etats-Unis vers 1954, issue du jazz, du blues et du rythm and blues noirs et empruntant des éléments au folklore rural, caractérisée par un rythme très appuyé sur le deuxième et le quatrième temps et une mise en avant de la guitare électrique et de la batterie.
Progressif, adj. : qui avance, qui se développe par degrés. Qui suit une progression.
Le Quid va un peu plus loin :Rock Progressif : recherches sonores illustrées naguère par des groupes anglais (Soft Machine, Pink Floyd, Yes, King Crimson), allemands adeptes du rock planant (Tangerine Dream, Kraftwerk, Ash Ra Tempel), français (Ange, Magma), américains (Frank Zappa) et des personnalités (Eno, John McLaughlin, Robert Wyatt, Peter Gabriel, Mike Oldfield, Pat Metheny, Jean-Michel Jarre).
Néo-progressif : à partir de 1983, influencé par le hard rock. Groupes : Marillion, Pendragon, IQ, Pallas, Twelfth Night.
Ces quelques définitions, bien qu’incomplètes, nous éclairent un peu, mais apportent également leur lot de questions : le rock progressif est-il mort au profit de nouvelles descendances plus “hard” ? Ces mouvances ne sont-elles pas également tombées dans l’oubli ces dernières années ? Vous constaterez dans les chapitres suivants que le rock progressif a non seulement perduré mais s’est diversifié dans d’autres genres, bien au-delà du metal. D’où le terme générique : « musiques progressives ».
Le rock progressif des années 70 a non seulement perduré mais s’est diversifié dans d’autres genres. D’où le terme générique :
«musiques progressives ».
Même en confrontant les points de vue d’ « experts », on se rend compte que ce style, tout comme sa définition, reste flou. Englobant de nombreux emprunts notamment, il laisse en fait à l’auditeur la liberté d’interpréter un peu ce qu’il veut. Le progressif, c’est la musique sans limite, son concept est si subjectif qu’il est impossible de le définir précisément et que nombre de groupes refusent certaines des étiquettes que le public leur ont attribué, tels les musiciens de Pendragon.C’est aussi cela qui fait le charme de ce style : pas de règles préétablies, pas d’interdits, le progressif symbolise le “melting pot” musical, le creuset où se rencontrent des mouvances qui peuvent sembler très différentes au premier abord mais qui, mises en œuvre par le génie de certains groupes et musiciens, donnent naissance à une forme de musique en constante évolution. Cela s’est souvent traduit par des compositions très longues (10, 20 voire 40 minutes !), techniquement ardues, et qui sont en quelque sorte la “marque de fabrique” des formations progressives.
A l’extrême, cette complexité technique et la virtuosité des musiciens “progressifs” sont parfois devenues non plus un moyen mais une fin en soi. Le tout a contribué au cliché selon lequel le rock progressif est un genre à part, élitiste et voué à le rester. Son extension au metal a pourtant permis d’élargir son public, et rien n’indique un essoufflement. Aujourd’hui, alors que le brassage entre les genres musicaux est monnaie courante, une description précise du style progressif est impossible car nécessairement restrictive. L’adjectif progressif reflète en quelque sorte une attitude globale d’ouverture et de recherche, un esprit de création original, non-linéaire et ignorant les formats plutôt qu’un assemblage de critères objectifs.
Alors que le rock progressif était à son apparition un genre musical assez précis, défini par des critères de forme (technique, durée), les diverses musiques progressives sont aujourd’hui surtout réunies par des critères de fond (mélange, innovation) beaucoup plus subjectifs.
L’image du “melting pot” utilisée plus haut n’a pas été choisie au hasard. C’est exactement ce qu’est « le progressif » aujourd’hui. Du rock prog’ traditionnel au metal prog plus musclé apparu peu après en passant par le prog’ planant et le néo-progressif, cette musique a évolué non seulement en développant ses propres formes d’expressions mais aussi en engendrant des styles bien distincts qui ne regroupent pas forcément les mêmes adeptes. Que vous soyez amateur de jazz, de musique populaire ou ethnique, de heavy ou de musiques plus synthétiques, vous trouverez forcément de quoi vous contenter dans un tel fourre-tout. Mais attention ! Le terme n’est pas péjoratif ici car ce courant implique tout de même une certaine fraction d’originalité, voire de singularité dans l’écriture de la part des groupes qui en font partie. Pour résumer, nous sommes passés depuis les débuts de critères essentiellement formels (complexité technique, durée des morceaux), à des critères de fond (mélange des influences, écriture novatrice) beaucoup plus subjectifs. L'adjectif progressif est donc souvent discuté, d’autant que peu d’albums dits « progressifs » sont 100% orignaux et novateurs ! Cette distinction a au moins le mérite, selon nous, de proposer un autre point de vue sur la musique.
Reconnaissons-le pourtant : dans le domaine musical aujourd’hui, l’adjectif progressif conserve une connotation désuète. Nombreux sont les groupes qui n’apprécient guère y être associés, tant il reste synonyme de confidentialité et disons-le tout net, de produit « invendable » ! D’autres n’hésitent pas au contraire à le revendiquer haut et fort. C’est ainsi que l’on découvre tous les jours non seulement de nouveaux artistes passionnants, mais aussi de nouveaux styles tels que le « celtique progressif » ou le « classique progressif » ! Enfin, les Anglo-Saxons ont un synonyme intéressant pour “rock progressif” : ils le nomment “Art rock”, certainement la plus belle appellation que l’on puisse lui donner.
Très intéressant !