Bon. J'ai voulu tout lire avant de me prononcer, mais j'ai craqué avant la fin
:oops:
la prochaine fois, chois des articles moins longs
alors, ce que j'en retiens c'est qu'il y a 3 acteurs dans cette histoire: les musiciens, les médias et le public.
Les musiciens sont inspirés par le monde qui les entoure, et sont mus par le feed-back qu'ils obtiennent de la part de leur public ou de ceux qui se proposent (ou ne se proposent pas) de les promouvoir.
Les médias cherchent à se mettre des trucs sous la dent, et ne sont pas forcément en phase avec ce qu'attend le public (ils veulent créer des mouvements et contrôler les flux). Les catégories musicales ne sont d'ailleurs que des trucs venant des médias. Ils compartimentent pour mieux contrôler les flux.
Le public, influencé par les médias, et ne pouvant connaître que ce qu'on veut bien leur donner, se tourne vers ce qui est in.
Alors, pour moi, c'est le changement de contexte social qui a mis le prog dans la crise. A l'âge d'or du rock, il suffisait de provoquer les vieux (et ça, c'était hyper facile; il suffisait que des beatles se laissent pousser les cheveux pour que nos vieux soient choqués).
Après, il a suffi de chercher une certaine complexité dans la musique pour embraser un public plus exigeant que la moyenne: car, à l'époque, si les arguments des vieux (qui voyaient dans notre musique un truc de sauvages) ne nous atteignaient pas, ceux des jeunes qui nous disaient que c'était seulement 2-3 accords avec beaucoup de bruit autour, pouvaient nous vexer. Alors, automatiquement, on sélectionnait, ceux qui savaient jouer en nous faisant planer ou qui exprimaient des sentiments plus forts que simplement les choses primaires. C'est comme ça que le prog est né.
Maintenant, le rock en général, et le prog en particulier, est devenu international, c'est dire si la concurrence est énorme. Et, en même temps, le public est ultra formaté et, qui plus est, c'est une grosse masse formée de vieux ET de jeunes; il n'y a plus cette dichotomie. Alors, le musicien est devant un gros dilemme: doit-il tenter de plaire à cette grosse masse ou ... ou que doit-il faire pour se démarquer des autres ? Or, par définition, le prog, c'est l'anti musique de masse. La question de l'avenir du prog est donc complètement justifiée.
A mon avis, la réponse est liée à nous: est-ce qu'on veut que le prog vive ? Et, si oui, quelle(s) forme(s) doit-il prendre ?
Perso, je ne crois pas qu'il s'éteindra, car ceux qui font de la bonne musique ne peuvent pas simplement disparaître (j'espère). Mais, je lui prédis une phase de grosse crise s'il ne se démarque pas nettement des autres (il est condamné à accepter les étiquetages faits par les médias). C'est pourquoi, la question de la définition du prog me paraît très importante.