Le film devrait sortir bientôt dans les cinémas français
Le trailer : http://vimeo.com/3725583
Je pense que je me procurerai le DVD à un moment ou à un autre
Le trailer : http://vimeo.com/3725583
Je pense que je me procurerai le DVD à un moment ou à un autre
source : http://www.bakchich.info/Rock-fort-en-Normandie,04945.html« Anvil, The Story of Anvil », présenté au 34ème Festival de Deauville, débute avec des images d’archives de 1984, lors d’un grand festival hard au Japon. Sur scène, des poids lourds du métal comme Scorpions, Bon Jovi et… Anvil. Bardé de cuir tendance SM gay Lips, le chanteur-guitariste du groupe, joue de la guitare avec un gode et Anvil arrache des cris d’extase aux fans nippons. Du délire et du TRÈS gros son. Trente ans plus tard, tous les groupes présents lors de ce festival ont réussi. Tous sauf un : Anvil !
« La musique est éternelle. Comme les dettes »
Lips et son pote, le batteur Robb Reiner, sont maintenant des quinquas sympas, de gentils losers qui tirent le diable par la queue. Ils ont femmes et enfants, un « putain de job » (Lips travaille dans une cantine, Robb dans la construction) et vivent dans la dèche, humiliés par des maisons de disque qui ne veulent surtout plus entendre parler de ces ringards hirsutes. Mais dès qu’ils le peuvent, nos gaillards canadiens empoignent leurs instruments, enregistrent d’excellentes chansons et tournent dans le monde entier. Les CD sont autoproduits et les tournées – au fin fond de la Transylvanie ou au Pakistan – sont simplement des successions de galères : trains ratés, salles minuscules, les organisateurs qui ne veulent pas payer…
Mais quoi qu’il arrive, Lips et Rob jouent. Devant 10 personnes dans un trou en Belgique ou devant 20 000 fans hystériques au Japon. Ces deux mecs, les plus purs que l’on puisse imaginer, aiment le rock, tout simplement. Ponctué de répliques imparables comme « La musique est éternelle. Comme les dettes », le film ressemble souvent à une comédie et évoque le très culte Spinal Tap (Robb s’extasie devant une de ses peintures, une merde au fond d’une cuvette de W.C., Lips court, comme un fan transi, pour faire allégeance à Ted Nugent…). Mais c’est aussi et surtout une sublime histoire d’amitié entre deux ados qui ne peuvent pas vieillir. Et si Anvil émeut autant, c’est parce qu’il ne parle que de cela : de nos rêves d’adolescent que nous avons tous bradés pour une maison, une voiture ou un écran plasma. Ces deux rockers vivent leur rêve, tous les jours, libres, pauvres mais heureux. A la sortie du cinéma du casino, Lips et Robb étaient là, hilares, vendant T.shirt et CD, serrant les mains des festivaliers, pourtant pas très rockn’ roll. Rendez-vous est pris pour le lendemain pour une petite interview avec nos nouveaux héros et le réalisateur, Sacha Gervasi, ancien scénariste pour Spielberg.